Après avoir détecté ou non une stérilité masculine , des examens sont pratiqués pour dépister les causes d’une stérilité féminine et débuter un traitement adapté. Une telle épreuve ne se traverse pas sans difficultés. La possibilité de ne jamais pouvoir être mère se profile péniblement. Il existe deux types de stérilité féminine : l’infertilité dite primaire pour les jeunes femmes qui n’ont jamais été enceintes, l’infertilité secondaire en cas de fausses couches ou de grossesses qui n’ont pas été menées à terme. Dans les deux cas, un bilan approfondi est nécessaire pour connaître les causes de la stérilité de la femme.
Les troubles de l’ovulation
Il peut arriver que la femme n’ovule pas, ou bien que les ovocytes soient de mauvaise qualité. Certains cas sont bien identifiés. Les ovaires polykystiques : les ovaires sont gros et présentent à la surface pleins de petits follicules qui n’arrivent pas à grossir pour émettre un ovule, d’où des ovulations rares voir absentes. Cette pathologie peut être la cause d’une stérilité féminine. L’endométriose : L’endomètre est la paroi de l’utérus, elle s’épaissit au cours du cycle puis en l’absence de fécondation, il se détruit : ce sont les règles. La maladie de l’endométriose provoque le développement de la muqueuse utérine à des endroits inadaptés, sur les ovaires, hors de l’utérus… Cela perturbe l’ovulation ou la nidation de l’embryon. L’absence d’ovaires : que cela soit de naissance ou suite à une maladie, s’il n’y a pas d’ovaire, il n’y a pas d’ovocyte. La femme souffrant de cette stérilité ne pourra pas avoir d’enfant biologique. Le diagnostique des troubles de l’ovulation se fait par dosage hormonal et/ou courbe de température.
Une stimulation médicale de l’ovulation peut être envisagée et en cas d’échec, le gynécologue peut proposer une insémination intra-utérine du sperme du conjoint ou d’un donneur. Une fécondation in vitro (FIV) peut également être efficace en cas d’échec de l’insémination. Elle consiste à réunir in vitro les spermatozoïdes et les ovocytes du couple pour obtenir un embryon qui sera replacé directement dans la cavité utérine de la femme.
Une obstruction ou une altération des trompes
Un quart des stérilités est dû à l’obstruction des trompes. Leur rôle est de capturer l’ovocyte pendant l’ovulation et de lui faire rencontrer le spermatozoïde. Si les trompes sont obstruées ou même juste altérées, la fécondation ne peut pas avoir lieu. Il arrive que les trompes soient absentes pour cause d’ablation lors d’une grossesse extra-utérine ou de lésions infectieuses. La FIV reste la seule solution possible. Si les trompes sont obstruées, deux solutions sont envisageables. D’une part, la chirurgie avec reperméabilisation des trompes si les lésions sont réparables et bien sûr, la FIV.
Une anomalie de la glaire cervicale
La glaire cervicale est indispensable à la reproduction car elle facilite l’accès des spermatozoïdes les plus vaillants. En effet, elle filtre les spermatozoïdes faibles ou anormaux. C’est une barrière immunologique contre les infections. Composée des mucines, d’eau, de sels minéraux et de protéines, la glaire cervicale est fragile et de petites modifications chimiques suffisent pour être à l’origine de l’infertilité. Ici encore, deux options sont possibles : l’insémination artificielle intra-utérine avec le sperme du conjoint ou d’un donneur et en cas d’échec, la FIV.
Une anomalie de l’utérus
La fécondation in vitro est indiquée en complément de l’intervention ou d’emblée, s’il existe une malformation des trompes.