À l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale qui se tient ce vendredi 9 septembre 2016 (comme tous les 9 septembre depuis 1999), une campagne de communication rappelle la règle : zéro alcool durant la grossesse. En effet, quand une femme enceinte boit durant la grossesse, il peut y avoir des répercussions graves sur bébé. Et un médecin ou tout autre professionnel de la santé ne cessera de le répéter : une femme enceinte ne doit en aucun cas consommer de l’alcool.
Boire de l’alcool durant la grossesse n’est pas sans danger, car à chaque verre avalé par la future maman, bébé lui aussi trinque car l’alcool passe au travers de la paroi du placenta pour l’atteindre. Le souci, c’est que son foie est trop immature pour gérer cet apport d’alcool.
L’alcool pendant la grossesse augmente aussi les risques de fausses couches et de malformations mais l’alcool durant la grossesse peut également entraîner un retard mental, de l’autisme ainsi que des troubles du comportement chez le bébé ou, parfois, bien plus tard, pendant l’enfance. En effet, en mars 2016, l’Académie nationale de médecine nous informait que, chaque année encore, 8 000 enfants viennent au monde mal formés ou avec des troubles du comportement.
Qu’est-ce que le syndrome de l’alcoolisation fœtale ?
Le syndrome d’alcoolisation fœtale représente, selon Santé-Médecine, « le plus sévère effet sur l’enfant de la consommation d’alcool par la mère durant la grossesse ». Cela se traduit par des troubles psychiques, du comportement chez l’enfant avec une difficulté d’apprentissage, de mémorisation, d’attention mais aussi par des anomalies sur le visage de l’enfant. Ce syndrome est la principale cause non génétique de handicap mental pour un enfant.
Un quart des Français seulement considère que la consommation d’alcool est dangereuse pour bébé
Si le compte Twitter Santé Publique France rappelle les effets néfastes de boire de l’alcool durant la grossesse, il montre également une enquête publiée en 2015 et réalisée par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) (qui a fusionné avec deux autres organismes pour donner Santé Publique France). À la question : « Quelle est la quantité d’alcool qu’une femme enceinte peut consommer sans prendre de risque pour son bébé ? », seulement 25% des Français ont donné la bonne réponse, à savoir : « Aucune. Il n’existe pas de consommation d’alcool sans risque pour le bébé ».
Le but alors de Santé Publique France, en collaboration avec la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), est de « rappeler (…) la nécessité d’adopter le réflexe zéro alcool pendant la grossesse ». Plusieurs dépliants de questions courantes sur ce sujet seront alors distribués chez les professionnels de santé entre septembre et novembre, des annonces seront mises dans des magazines spécialisés dans la famille, mais aussi dans les blogs consacrés à la maternité. Alors rappelez-vous bien : « Vous buvez un peu, il boit beaucoup ». Et puis, neuf mois c’est vite passé non ? Alors vaut mieux s’abstenir, pour le bien de votre petit bout qui grandit en vous.