Des chercheurs de l’Imperial College de Londres auraient découvert une nouvelle technique de fécondation in vitro (FIV), efficace et produisant moins d’effets secondaires. Une avancée médicale qui pourrait satisfaire plus d’une femme. L’étude a été publiée dans le Journal of clinical investigation le 18 juillet dernier.
Rappelons-le, la FIV consiste à faire se rencontrer un spermatozoïde et un ovule en dehors de l’appareil reproducteur féminin, d’où le surnom de « bébé-éprouvette », pour les enfants nés de cette façon. Cette fécondation in vitro permet à des couples d’avoir la chance d’avoir un enfant alors qu’il était impossible pour eux d’en faire de façon naturelle. Malheureusement, les FIV peuvent donner aux femmes des effets secondaires, comme le syndrome d’hyperstimulation ovarienne. Il est dû à l’hormone injectée (souvent de l’hCG, hormone choriodrique gonadotrope), qui reste longtemps dans le sang après injection. Ce syndrome peut entraîner des symptômes légers à graves (de vomissements à une insuffisance rhénale ou respiratoire aigue).
Une nouvelle hormone
La nouvelle technique de FIV expliquée dans l’étude utiliserait de la kisspeptine, une hormone naturelle, qui amplifit la production d’hormones reproductrices. Grâce à cette hormone, le risque pour la femme d’être sujette au syndrome d’hyperstimulation ovarienne est plus faible car elle reste moins longtemps dans le sang.
Les scientifiques britanniques ont donc réalisés des test sur 53 femmes, et les chiffres sont plutôt bons :
– Une injection de cette nouvelle hormone leur a permis pour 96% d’entre elles de développer des ovules matures.
– 49 femmes sur 53 se sont fait implanter un ou deux embryons fertilisés.
– Et une femme sur 4 a finalement mis au monde un bébé en bonne santé.
Le professeur Waljit Dhillo, à la tête de cette étude, s’est réjouit : « d’avoir vu 12 bébés en bonne santé naître grâce à cette approche« . Mais il a également confié à la BBC que d’autres études devaient avoir lieu sur le sujet. Après avoir réalisé des essais sur des femmes en bonne santé, une nouvelle étude porterait sur des femmes atteintes du syndrome des ovaires polykistiques, un déséquilibre hormonal.
Cette nouvelle méthode constitue donc un espoir pour les femmes ayant besoin d’une FIV. Pour Alison Harper, qui a donné naissance à un petit Owen, né en octobre 2013 grâce à cette technique, après plusieurs essais de FIV classiques, celui-ci a été : « le moins inconfortable, le moins douloureux« , celui où elle s’est sentie : « le moins ballonée« . Et il a fonctionné !