7 ans de réclusion pour violences. C’est la peine dont a écopé un jeune papa (19 ans au moment des faits) jugé responsable de la mort de son fils de 4 mois après l’avoir secoué. La maman du bébé a, quant à elle, été condamnée à 2 ans de prison avec sursis, pour ne pas avoir dénoncé les mauvais traitements subis par son fils. Une tragédie qui met en lumière le syndrome du bébé secoué, dû à des comportements violents qui relèvent de la maltraitance.
Le syndrome du bébé secoué : acte violent, conséquences tragiques
Alors que la jeune femme était absente, les secours ont dû intervenir au domicile des parents, à Alençon, suite à l’arrêt cardio-respiratoire du nourrisson. Souffrant d’une hémorragie au cerveau, marqué par d’anciens sévices (notamment des traces de fractures), le bébé est mort une semaine après son hospitalisation.
Ce jugement est pour nous l’occasion de rappeler l’importance et la gravité du syndrome du bébé secoué. À la barre, la jeune maman a reconnu avoir vu son ex-compagnon « bercer trop fort » le bébé, et Me Stéphane Fabbri, son avocat, a souligné qu’il n’y avait pas « de réelle pulsion de maltraitance ou de volonté agressive« . Des litotes qui ne doivent pas atténuer la violence du geste. Secouer un bébé est un acte extrêmement traumatique, qui sert autant à évacuer la frustration de l’adulte qu’à calmer les pleurs du bébé.
Encore en formation, le cerveau d’un nourrisson ne comble pas tout à fait sa cavité crânienne. Des espaces sont donc laissés vides, et un choc violent peut conduire le cerveau à heurter la cavité, ce qui peut conduire au décès du bébé (dans 10 à 40% des cas) ou lui laisser de lourdes séquelles neurologiques (dans 75% des cas) : troubles du comportement, retard du développement psychomoteur, paralysie, cécité…
Par ailleurs, la musculature d’un bébé n’est pas encore apte à bien retenir sa tête, qui est particulièrement lourde et grosse par rapport à son corps. Ils sont donc plus sensibles à la moindre secousse.
Que faire face à un bébé qui pleure sans fin ?
Si votre enfant ne s’arrête pas de pleurer, qu’il n’a pas de fièvre et que vous n’arrivez pas à le calmer, essayez plutôt de lui frotter le ventre, le faire téter, de le placer dans un environnement calme, de lui faire prendre un bain, de mettre de la musique… ou de le promener en poussette pendant un quart d’heure (astuce imparable) !
N’hésitez pas également à le laisser quelques minutes seul, si vous avez vérifié qu’il n’a pas de problème particulier et que vous l’avez couché en sécurité dans son lit. Il est préférable de le laisser seul pour vous détendre et retrouver votre calme plutôt que de risquer de vous laisser emporter par l’exaspération.
Mais il n’y a pas pas que la colère qui peut provoquer des séquelles chez un bébé secoué : parfois, en jouant avec bébé, on peut être tentés de le secouer un peu trop fort (en le lançant un petit peu en l’air par exemple) et cela peut (rarement certes mais tout de même) causer des dégâts au cerveau de bébé. Prudence, donc…