C’est officiel, deux équipes médicales françaises ont obtenu l’autorisation de pratiquer des greffes d’utérus. Ces greffes représentent un véritable espoir pour toutes les femmes privées d’un utérus fonctionnel.
Les greffes d’utérus : des précédents réussis
La première greffe d’utérus réussie à eu lieu en 2014 en Suède. (Le professeur Jean Marc Ayoubi qui travaille à l’hôpital Foch et dont l’équipe vient d’être autorisée à pratiquer la greffe d’utérus, avait d’ailleurs travaillé avec les équipes suédoises.) Elle a pu permettre la naissance d’un petit garçon prénommé Douglas, en 2015. En 2016, la première greffe d’utérus pratiquée grâce à une donneuse décédée était réalisée en Amérique du Sud. La receveuse, âgée de 32 ans, était atteinte du syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser et était née sans utérus, elle avait pu donner naissance à une petite fille en excellente santé. Depuis d’autres greffes ont pu depuis être réalisées, permettant la naissance d’une dizaine d’enfants.
Greffe d’utérus : une technique délicate
La greffe d’utérus peut se réaliser grâce à des donneuses décédées ou des donneuses vivantes.
Une fois l’utérus greffé, la receveuse va devoir prendre un traitement anti-rejet pour éviter que la greffe ne soit rejetée. Une fois l’accouchement réalisé (sous césarienne), l’utérus est retiré pour éviter de nombreux effets secondaires.
Deux hôpitaux français autorisés à pratiquer la greffe d’utérus
C’est le CHU de Limoges et l’hôpital Foch de Suresnes qui vont avoir le privilège de pouvoir pratiquer les premières greffes françaises d’utérus. Si le CHU de Foch pratiquera les greffes grâce à des donneuses vivantes, le CHU de Limoges utilisera des greffons issus de donneuses décédées.
La sélection des receveuses et des donneuses se fera sur des critères bien précis, afin d’augmenter les chances de réussite de la greffe : les receveuses devront être âgées de 20 à 36 ans alors que les donneuses devront être âgées de 40 à 65 ans. Les donneuses et receveuses seront également apparentées pour éviter toute forme de chantage.
Enfin, l’accouchement devra avoir impérativement lieu par césarienne.
Cette nouvelle constitue un véritable espoir pour les femmes privées d’un utérus fonctionnel.