Une étude américaine publiée dans le journal The New England Journal of Médecine et relayée par le site du journal français Metronews affirme que le seuil de viabilité des foetus pourrait être abaissé de 24 semaines d’aménorrhée à 23 semaines.
Plus de 5000 bébés prématurés ont été étudiés
Selon le site premup.com, 60 000 bébés naissent prématurés chaque année dont 13 000 grands prématurés.
Florence Simon, sage-femme au Centre Hospitalier d’Avranches-Granville (50), explique « qu’un bébé est considéré comme prématuré quand il nait entre 32 et 37 semaines d’aménorrhée et grands prématurés lorsqu’il nait entre la 22ème et la 32ème semaine ». L’équipe américaine de chercheurs a étudié plus de 5000 bébés en 5 ans. Même si malheureusement, beaucoup de grands prématurés n’ont pas survécu, une minorité significative ne présente aucune séquelle aujourd’hui.
Des progrès de la médecine en faveur des grands prématurés
Lorsqu’un enfant vient au monde à 22 semaines d’aménorrhée, il n’a aucune chance de survie sans une intervention médicale. L’équipe médicale a permis à 78 bébés de bénéficier d’un traitement actif. 18 d’entre eux ont survécu dont 7 n’ont présenté aucun handicap durant leur croissance. Mais la bonne nouvelle, c’est que ces médecins ont pu prouver que la proportion des bébés ayant survécus augmente vraiment à partir de 23 semaines d’aménorrhée.
Sur 755 nourrissons nés à cet âge là, 542 ont reçu un traitement. Un bébé sur trois a survécu à sa naissance prématurée dont la moitié n’a développé aucune séquelle par la suite.
Une disparité dans les traitements
L’amélioration de la médecine assure de meilleures chances de survie pour les bébés prématurés, mais l’équipe de recherche a constaté en interrogeant 24 unités néonatales américaines qu’il existe de vrais disparités dans la façon de gérer les nouveau-nés.
Sans révéler combien, les chercheurs reconnaissent que la majorité de ces unités néonatales ne prennent pas la peine d’apporter des soins médicaux aux prématurés comme la ventilation, l’intubation ou l’administration de traitements pour la maturation des poumons.
Attention ! Ces disparités sont vraies de l’autre côté de l’Atlantique où il n’existe pas de sécurité sociale. En France, chaque bébé reçoit les mêmes soins quelque soit sa situation.