Quel est l’endroit surprenant où vous n’auriez pas pensé trouver des perturbateurs endocriniens ?

Consommer de l’eau du robinet serait-il devenu un geste dangereux pour la santé ? Publié le 12 janvier dernier, un nouveau rapport de l’ONG Générations futures, basé sur des études gouvernementales, fait part de données alarmantes concernant les perturbateurs endocriniens. Alors que l’association avait soulevé leur présence dans la nourriture et que l’on sait de longue date qu’ils se nichent dans de nombreux cosmétiques (entre autre), c’est désormais l’or bleu qui est pointé du doigt. En cause ? Les pesticides pollueraient l’eau du robinet, les eaux souterraines et les eaux de surface.

Qu’est-ce que les perturbateurs endocriniens ?

Près d’un tiers des pesticides sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. Mais quelles sont les conséquences de leur consommation sur la santé ? Selon l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), un perturbateur endocrinien est « une substance ou un mélange exogène, possédant des propriétés susceptibles d’induire une perturbation endocrinienne dans un organisme intact, chez ses descendants ou au sein des populations ». Concrètement, les perturbateurs endocriniens induisent des effets potentiellement nocifs sur les organes qui sécrètent le plus d’hormones comme la thyroïde, les ovaires, les testicules et l’hypophyse. A l’adolescence, cela entraîne notamment des problèmes de croissance, une puberté précoce chez les filles et une glande mammaire anormalement développée chez les garçons. Le cancer du sein, l’infertilité, le diabète ou l’obésité sont aussi les conséquences de ces perturbateurs endocriniens.

Une réglementation en vigueur qui fait défaut

Alors que les effets délétères des perturbateurs endocriniens sur la santé sont clairement prouvés, depuis 2010, la réglementation qui fixe les teneurs maximales en pesticides dans l’eau du robinet autorise une eau cinq fois plus polluée qu’avant… Pourquoi ? Selon l’ONG Générations futures ce serait la faute aux lobbies (cercles d’influence regroupant des intérêts communs à des institutions ou entreprises) qui feraient pression sur l’Union Européenne pour continuer à utiliser ces perturbateurs endocriniens et éviter ainsi une perte importante de leurs chiffres d’affaires.

Des substances cancérigènes aussi !

Mais les perturbateurs endocriniens ne sont pas les seuls indésirables dans l’eau courante ! Il faut malheureusement compter aussi avec des produits considérés comme potentiellement cancérigènes. Le glyphosate et l’atrazine sont les pesticides les plus utilisés dans l’agriculture. Pourtant, ils ne sont pas sans danger. Autorisé par la commission européenne, le glyphosate (principal actif du désherbant Roundup de Monsanto), par exemple, est classé « cancérigène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer. C’est l’herbicide le plus utilisé dans les champs en Europe, d’où l’importante pollution des cours d’eau. Depuis quelques semaines, certains produits qui en contiennent, comme le Roundup, ne sont plus en vente libre pour le consommateur lambda. Quant à l’herbicide atrazine, il est interdit en France et, malgré tout, c’est la molécule la plus retrouvée dans les nappes phréatiques et dans l’eau du robinet. Pour la femme enceinte, le risque serait de mettre au monde un bébé de faible poids ou avec un faible périmètre crânien, selon une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale.

Comment faire face ?

L’eau en bouteille est-elle une solution ? Eh bien, non. En effet, à cause de leur emballage plastique, on retrouve parfois plus de perturbateurs endocriniens dans l’eau en bouteille que dans l’eau du robinet. La faute revient au bisphénol A remplacé par le bisphénol C et F, également déclarés nocifs pour la santé. La solution se trouve au niveau européen, mais l’ONG Générations futures déplore que les mesures et les contrôles se fassent attendre. En décembre 2016, la Commission devait voter un texte afin de réglementer l’utilisation des pesticides. Mais faute d’adhésion, le vote a été repoussé et l’Agence européenne des produits chimiques a demandé notamment des études complémentaires sur les effets nocifs potentiels du glyphosate, dont les résultats ne seront pas connus avant plusieurs mois. Ce qui retarde d’autant la future réglementation…


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