Un coup de blues qui se prolonge, ça touche aussi les futures mamans. La solution consiste souvent à prendre un antidépresseur. Mais ce n’est pas toujours sans risque pour le bébé ! Selon une étude, l’usage de paroxétine durant le premier trimestre de grossesse augmenterait les risques de malformations fœtales. Heureusement il existe d’autres molécules efficaces et à moindres risques. On vous explique.
La paroxétine, qu’est ce que c’est ?
La paroxétine est un antidépresseur qui traite les troubles de l’anxiété, les attaques de panique mais aussi les phobies. Des situations pénibles qui peuvent aussi bien toucher des femmes qui espèrent être enceintes très prochainement ou qui sont déjà enceintes. Eh oui, la grossesse n’est pas toujours un long fleuve tranquille, on a le droit d’être déprimée parfois.Et de prendre des antidépresseurs. Mais c’est là où ça coince ! Cet antidépresseur doit être pris avec des pincettes, plus exactement si vous êtes sous traitement et que vous décidez de faire un bébé, il faut impérativement en parler avec votre médecin. Et si vous êtes déjà enceinte, précisez au médecin votre état avant qu’il ne vous prescrive ce médicament alors que votre grossesse n’est pas encore visible.
En effet, selon une étude parue dans le British Journal of Clinical Pharmacology, la prise de cet antidépresseur au cours du premier trimestre peut avoir des conséquences pour le fœtus : le risque de malformations cardiaques congénitales sera augmenté de 23% en cas de prise de cette molécule au cours du premier trimestre de grossesse.
Comment ?
Contactée par le site Pourquoi Docteur, le professeur Anick Bérard, principale auteur de l’étude, a déclaré : « Depuis près de 10 ans, nous disposons de preuves qui démontrent que la paroxétine prise au 1er trimestre de grossesse augmente le risque de malformations cardiaques », avant de nuancer : « Mais beaucoup d’études sur ce même risque ont apporté des résultats discordants. »
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs se sont basés sur 23 témoignages. Si le fœtus peut être touché par la paroxétine, c’est parce qu’elle peut passer à travers la barrière placentaire. La preuve ? Des traces de ce médicament ont été trouvées dans le liquide amniotique. Discutez-en avec un spécialiste avant de prendre de la paroxétine au moment de la conception ou au cours du premier trimestre de grossesee. Evidemment, si vous avez consommé cet antidépresseur, le risque existe mais n’est pas certain ! L’étude estime aussi que la prise d’antidépresseur peut augmenter les risques d’autisme chez le bébé.
Alors que faire en cas de coup de blues sérieux ? Pas question de ne pas se soigner, cela peut être tout aussi dangereux, en poussant par exemple la future maman à avoir des gestes de désespoir difficiles à contenir et qui peuvent la mettre en danger. La meilleure solution consiste à consulter rapidement un spécialiste. Des traitements compatibles avec la grossesse existent et un soutien psychologique en soutien complémentaire peut aider aussi à passer ce cap difficile.