En France, la recherche sur l’embryon est autorisée depuis 2013 mais est encadrée par l’Agence de biomédecine. Si la règle limite des 14 jours concernant la recherche sur l’embryon humain n’avait pas été en vigueur, il y aurait peut-être une avancée scientifique majeure actuellement. En effet, dans leurs travaux publiés le 4 mai 2016 dans les revues britanniques Nature et Nature Cell Biology, des chercheurs ont réussi à développer des embryons humains (non utilisés pour une fécondation in vitro) in vitro en un temps record afin d’améliorer les chances de réussite de fécondation in vitro (FIV).
Lorsqu’on souhaite pratiquer une FIV, les embryons développés dans une éprouvette doivent être implantés dans l’utérus de la future maman 7 jours après, au-delà, ils risquent de ne pas survivre. Mais selon les dernières recherches des scientifiques, il est possible de cultiver des embryons humains pendant 13 jours. Des recherches qui pourraient donc « révolutionner notre compréhension du développement de l’embryon à un stade précoce », a déclaré Allan Pacey, professeur à l’université britannique de Sheffield. Mais ce n’est pas tout. En effet, cette expérience pourrait également permettre de comprendre le développement d’un embryon humain et ainsi en connaître davantage sur le corps humain et ce qui se passe lors d’une fausse couche.
L’embryon humain pourrait s’auto-développer
Les chercheurs ont également ajouté que, pendant que les 13 jours, les embryons n’avaient pas eu un seul contact avec des cellules maternelles. Pour l’une des scientifiques de cette expérience, cela signifie qu’il est possible un embryon humain puisse se développer tout seul. Toutefois, cette dernière a réalisé l’expérience sur des souris, et doute que les embryons étudiés soient identiques à ceux qui se développent dans l’utérus d’une femme.
C’est donc au 14ème jour que l’embryon devient quelqu’un. En effet, c’est à ce moment-là qu’il se transforme, ayant une tête et une queue. Grâce à cette avancée majeure, la question de prolonger la limite des 14 jours est revenue sur le tapis lors de l’audioconférence organisée à Londres par Magdalena Zernicka-Goetz, professeur à l’université de Cambridge et responsable de la partie des travaux menée en Grande-Bretagne. Elle souhaiterait ainsi prolonger de deux jours la date limite, dans le but de récolter davantage d’informations et ainsi étudier la troisième étape de la formation de l’embryon.
L’autisme entre jeu
Pour Henry Greely, professeur de génétique à l’école de médecine américaine, il serait préférable de maintenir les embryons en vie le plus longtemps possible afin d’étudier « les causes potentielles de l’autisme » et ainsi faire le rapport avec l’embryon en trouvant ce qui peut l’affecter dans son environnement. De nombreux progrès sont donc à prévoir et à suivre de près…
Prendre des antidépresseurs durant la grossesse pouvait accentuer le risque d’autisme chez l’enfant. Mais le simple fait d’en prendre ne conduit pas à l’autisme, évidemment.
Ce handicap a des causes multifactorielles, on peut par exemple nommer les antécédents familiaux,l’âge des parents, la dépression mais aussi les facteurs environnementaux.
Depuis plusieurs années, en France, les cas d’autisme sont en forte hausse. En effet, en 2006, 4 enfants pour 10 000 étaient atteints de l’autisme. Alors qu’en 2015, 100 enfants étaient atteints sur un panel de 10 000 (sources Association Vaincre l’autisme). A peine dix ans après, et on trouve des chiffres qui ont été multipliés par 25.