En France, à l’exception des régions Bretagne et Nord/Pas de Calais, toutes les autres régions annoncent une légère carence en iode (entre 6,7 et 8,6 µg/100 ml chez la femme). La future maman et la maman qui allaite doivent booster leurs apports en iode, à hauteur de 200 mg pour assurer une bonne croissance à leur futur bébé. Cependant, beaucoup de femmes enceintes ignorant cette nécessité se retrouvent en carence « au détriment du QI de leurs bébés », selon le journal anglais The Mirror qui s’est penché sur le taux d’iode de ses lectrices enceintes.
Pourquoi la carence ?
Durant la grossesse, les futures mamans sont invitées à manger en suffisance du poisson et des produits laitiers qui sont les principales sources d’iode dans l’alimentation. Si ces apports sont insuffisants, par manque d’appétence pour ces groupes d’aliments ou en cas de restriction calorique ou de régime végétarien, la carence ne peut être évitée, avec tous les aléas qui s’ensuivent pour le futur bébé.
A quoi sert l’iode ?
Selon le British Journal of Nutrition, 84% des femmes britanniques ignoreraient l’importance de l’iode pendant la grossesse et plus de la moitié seraient incapables d’identifier les aliments iodés.
Mais qu’est-ce que l’iode ? C’est un oligoélément essentiel au fonctionnement du corps humain. En effet, l’iode est une des composantes principales des hormones thyroïdiennes qui jouent un rôle au niveau de la régulation de la température corporelle, du métabolisme de base, de la reproduction, de la croissance, de la production de cellules sanguines ainsi qu’au niveau du développement du système nerveux et donc des cellules neuronales et du fonctionnement des muscles.
Mais bon, pas de panique ! La carence grave est rare en France même si le taux d’iode est relativement bas dans la majeure partie de la population.
Pour y remédier, c’est assez simple : renforcer ses apports en produits laitiers, en œufs, en poisson et fruits de mer cuits, saler (légèrement) ses aliments avec un sel iodé et prendre, sur prescription médicale, un complément alimentaire qui contient de l’iode. S’il n’y a aucun risque de surcharge pour l’iode, pour les autres composants vitaminiques du complément alimentaire, il peut exister des seuils à ne pas dépasser. D’où la nécessité d’une prescription médicale.
Quelles séquelles en cas de carences en iode ?
L’apport en iode est crucial pour le développement du fœtus et durant la petite enfance. En effet, selon le Dr Emilie Combet, de l’Université de Glasgow qui a conduit l’étude, « l’iode est essentiel pendant la grossesse et les premiers mois de vie, afin d’assurer un développement adéquat du cerveau ». Ainsi, des carences avérées peuvent créer des problèmes de développement de l’intelligence et d’apprentissage de la lecture.
Maintenant, la question à se poser est faut-il enrichir les aliments en iode ou supplémenter systématiquement les femmes avec de l’iode en gélule ? Ou simplement, mieux sensibiliser les femmes enceintes à une alimentation équilibrée ?