Enceinte pour les fêtes avec un diabète gestationnel en guise de décor ? Vous allez pouvoir vous régaler sans problème à condition de respecter quelques règles de bon sens qu’auraient aussi à suivre toutes celles, enceintes ou pas d’ailleurs, qui surveillent leur ligne ou doivent lutter au premier trimestre de la grossesse contre les nausées et les remontées acides.

Plus copieux et plus riches, c’est la réputation des menus de fin d’année. Pas forcément usurpée d’ailleurs. Les excès en tous genres, du grignotage de biscuits apéritifs, chocolats et autres friandises de Noël à la dégustation de plats en sauces et volailles farcies, sont délétères pour le foie et pour la ligne. Mais il est possible de contourner l’obstacle et de se régaler en toute légèreté.

Le bon côté, c’est que cette année, l’alcool ne viendra pas rajouter une grosse louche de dégâts sur le pèse-personne et la glycémie puisque Noël ou Nouvelle Année ne sont pas une raison pour transiger à la règle Zéro alcool pendant la grossesse.

Pour le reste, il va falloir ménager le risque de diabète gestationnel ou bichonner celui qui est déjà, hélas, bien installé. La bonne nouvelle, c’est que parmi les aliments couramment plébiscités au Réveillon, la plupart sont faibles en glucides et plutôt intéressants sur le plan nutritionnel. A condition de s’interdire de grignoter entre les repas et de faire le tri dans les plats proposés, on peut se régaler sans risque, même avec un diabète gestationnel.

Le saumon

Le saumon fumé par exemple est un plat relativement light, riche en vitamines E et A, et en omega-3. Il peut être consommé pendant la grossesse à condition de le choisir pasteurisé, à date limite de consommation la plus longue possible et de le conserver dans de bonnes conditions de fraîcheur.

Vous pouvez aussi cuisiner du saumon frais, si vous êtes l’hôtesse, en filet ou en darne, au four ou à la vapeur et le servir avec une sauce à part pour vos convives, ce qui vous permet à vous d’opter pour le jus de citron et les herbes aromatiques (bien lavées). Vous pouvez aussi le préparer en terrine mais l’addition calorique sera plus lourde. Ou proposer en alternative des huîtres gratinées : bien cuites, elles ne posent pas de souci pendant la grossesse, aromatisées à l’ail et aux herbes aromatiques avec un peu de fromage à gratiner et de chapelure, c’est un plat relativement light (et vraiment light sans fromage ni chapelure).

Les volailles classiques

Que serait Noël sans dinde ou sans chapon ? Tant mieux puisqu’ils sont l’un et l’autre riches en protéines et pauvres en lipides (à condition de dégraisser le chapon au niveau du croupion).  L’excès calorique et lipidique vient essentiellement des farces dont on les affuble pour les fêtes, à base de viande grasse, enrichies souvent d’un peu de foie gras et de fruits secs riches en glucides. Pour farcir votre volaille, optez pour des foies de volailles semi-écrasés auxquels vous ajouterez deux œufs, deux yaourts nature, 100 g d’oignons, autant d’échalotes, de l’ail à votre goût, du persil, du poivre, un peu de sel, des champignons fins et une lichette de cognac (cuit, c’est sans danger). Vous pouvez ajouter à votre choix des fleurettes de brocolis, des dés de carottes ou, pourquoi pas, du potiron…

Servez à part le jus de cuisson pour vos convives et profitez, quant à vous, de la chair moelleuse de la volaille légèrement arrosée d’un bouillon de légumes maison.

Contrairement à une idée reçue, la châtaigne n’est pas forcément interdite au menu des femmes enceintes présentant un surpoids ou un diabète gestationnel tant qu’elle est cuite à la vapeur ou grillée sans gras : riche en fibres, elle a un effet coupe-faim bienvenu et elle favorise le transit intestinal.

Le foie gras

Cuit et pasteurisé, il n’est pas interdit pendant la grossesse. Le foie gras a une charge glycémique nulle mais contient tout de même 18 gr de lipides pour 3g de protéines…

Il faut donc garder à l’esprit que 40 grammes, soit une petite tranche, représentent tout de même 180 calories (sans compter celles du pain brioché ou pain d’épices qui l’accompagne). Si vous y ajoutez celles du plat de résistance, du plateau de fromages (qu’on peut zapper) et celles du dessert (sauf s’il s’agit d’une salade de fruits et d’une boule de sorbet), vous frôlez l’overdose calorique. Idem avec le caviar ou les œufs de lump, qui ont, certes, une charge glycémique quasiment inexistante mais sont en revanche très lourds en lipides (20g/100 g).

Qui plus est, ils sont le plus souvent proposés crus et présentent donc un risque réel pendant la grossesse. S’abstenir d’en consommer cette année est donc plus que très recommandé.

La bûche de Noël

La meilleure solution consiste à proposer une buche de Noël glacée, à base de sorbets. C’est léger, délicieux et clôture agréablement un repas par ailleurs assez riche.

Mais si la compagnie préfère le classique gâteau roulé, pourquoi ne pas opter pour une bûche poire/chocolat noir, qui offre l’avantage de partager son volume avec une bonne part de fruits et non de crème pâtissière ? Toutes les recettes contenant une portion de fruits frais ou cuits sont de bonnes alternatives, à condition de couper une part raisonnable et de ne pas se resservir.

Entre le Réveillon du 24 et le repas du 25, on peut alterner bûche et salade de fruits exotiques très fraîche, avec boules de sorbets pour les amateurs et petits sablés de Noël. Cela a l’avantage de ne pas lasser les convives, d’être délicieux et de permette d’équilibrer la balance calorique, lipidique et glucidique.

Le chocolat

Autre gourmandise incontournable à Noël, le chocolat, un aliment plutôt sympa puisque riche en vitamine B et E, en magnésium, en cuivre, en fluor… On lui prête des qualités anti-déprime, anti maladies cardio-vasculaires et anti-hypertension artérielle. Mais autant le choisir noir, si possible à 80% minimum de cacao et le consommer en quantité raisonnable. Autrement dit un ou maxi deux, et toujours en fin de repas.