Nausées, jambes lourdes, fatigue, baisse de libido, vergetures, moral en berne… Enceinte, on est souvent sujette à des tas de petits maux sans gravité mais pénibles à vivre. Que faire alors que de nombreux médicaments nous sont interdits ?
Comment se soigner ? Filer vers les méthodes « douces » ? Si l’homéopathie ne présente aucune toxicité mais nécessite une consultation pour que le choix de granules se révèle pertinent, l’aromathérapie et la phytothérapie restent sujettes à caution et exigent une certaine prudence. Dosage de plantes pouvant être déconseillés et certaines huiles essentielles parfois totalement prohibées à certains stades de la grossesse, il faut demander conseil aux pharmaciens et aux sages-femmes avant de s’auto-traiter. Même si l’aromathérapie et la phyto se veulent naturelles, elles peuvent parfois présenter des risques.
Danielle Festy, pharmacienne et auteur de « Se soigner avec les huiles essentielles pendant la grossesse », nous précise les précautions indispensables à leur utilisation quand on est enceinte. En effet même ces méthodes douces telles que l’aromathérapie pendant la grossesse exigent une certaine prudence.
J’ai le droit
Premier trimestre
Aucune huile essentielle ne doit être utilisée en automédication pendant le 1er trimestre, sauf avis médical. Certaines sont sans danger mais seule votre sage-femme, votre médecin ou votre pharmacien peut vous préciser lesquelles et comment les utiliser.
Deuxième et troisième trimestre
Celles-ci sont autorisées à condition de toujours respecter strictement les posologies et les voies d’administration et d’avoir pris conseil auprès d’un professionnel de santé :
Arbre à thé, Basilic, Bergamote, Bois de Hô, Bois de rose, Camomille, Cardamome, Ciste, Citron, Estragon, Eucalyptus radié, Eucalyptus citronné, Gaulthérie, Genévrier, Géranium rosat, Gingembre, Inule odorante, Laurier noble, Lavande aspic, Lavande vraie, Lavandin super, Lentisque pistachier, Mandarine, Mandravasarotra, Matricaire, Myrrhe amère, Oranger, Palmarosa, Petit grain bigarade, Ravintsara (cinnamomum camphora cineoliferum), Rose, Tanaisie, Thym à thujanol, Verveine citronnée, Ylang-ylang.
J’ai pas le droit
Ces huiles essentielles, certes curatives hors grossesse, peuvent provoquer, enceinte, des malformations pour le fœtus voire même une fausse couche. Il faut donc les éviter absolument. Et, en règle générale, il ne faut jamais utiliser une huile essentielle pendant la grossesse et l’allaitement sans avis médical.
A – Absinthe, Achillées, Acores, Aneth, Anis étoilé (badiane), Armoise, Aunée
B – Balsamite, Basilic camphré, Boldo, Buchus
C- Cajeput, Calament, Camphrier du Japon (bois), Cannelle (sauf conseil professionnel), Carvi Cèdre (sauf conseil professionnel pour Atlas), Chénopode, le Curcuma, le Cyprès bleu (et vert, sauf conseil professionnel),
E – Eucalyptus dives (mentholé), Eucalyptus polybractea à cryptone
F – Fenouil doux
G – Germandrée, Giroflier
H – Hélichryse (sauf conseil professionnel), Hysope l’officinale ssp officinale
L – Lantana, Lavande stoechade
M – Menthe, Moutarde noire, Myrique baumier
N – Niaouli (principe de précaution)
O – Origans
P – Persil (simple, frisé)
R – Ravensare anisé, le Romarin à camphre (sauf conseil professionnel), le Romarin à verbénone (sauf conseil professionnel), la Rue odorante
S – Sabine, la Santoline, le Sapin baumier, le Sapin blanc, le Sassafras, la Sauges, le Souchet
T – Tagète, la Tanaisie, le Thuya
Z – Zédoaire