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Et si je n’arrivais pas à devenir une bonne mère ?

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Allez, avoue, « et si je n’arrivais pas à être une bonne mère ? » Cette angoisse, tu la nourris depuis que tu sais que tu es enceinte ! Et ça ne va pas te lâcher au moins pour les 25 années à venir ! Si on t’avoue à l’oreille que la « mère parfaite » est un mythe, au même titre que le Père Noël. Tu ne te sens pas mieux pour vivre ta grossesse, là ? Alors, oui, on te le dit et on t’explique aussi pourquoi il vaut mieux ne pas virer « perfect mum ». Ni avant ni après l’accouchement…

La mère parfaite : un mythe

Quand nous étions encore célibataires et « le ventre vide », la facilité avec laquelle notre voisine du dessous se laissait déborder par ses garnements nous gonflait un max. Et voilà, paf, on est enceinte… Passé les premières semaines de grossesse, devant notre incapacité à prendre le dessus sur de banales nausées, on commence à se demander si on sera vraiment à la hauteur de la maternité. Et surtout si on sera une bonne mère.

Et puis notre sœur (celle qui a toujours rêvé d’être la première en tout) nous confie sa tentation de se shooter aux antidépresseurs, depuis que son héritier, 5 ans au compteur, a lancé une obscénité à la maîtresse. Cela après avoir copieusement rossé son petit camarade et pris le mur extérieur de la classe pour une pissotière… Selon elle, c’est au moins parce qu’elle n’a pas su accoucher sans péridurale. Et aussi parce qu’elle n’est pas une « bonne mère ». Alors là, on se dit que si même Miss Parfaite n’y arrive pas, au point que son gamin vire galopin, alors, là, nous, on est mal barrée… Et si on avait envie de l’étrangler tout net au premier dérapage, ce môme ?

Pile poil quand on se pose cette épineuse question qui remet en cause notre rêve de grossesse, notre copine Margaux, maman depuis deux mois, nous « skype ». Pour nous dire qu’elle va rendre le bébé à la mater. Parce qu’il braille depuis trois plombes et qu’à partir de plus à 120 décibels, elle ne répond plus de rien. Bref… y a pas que les femmes enceintes qui se demandent qui peut être une (bonne) mère ! Simple confirmation de ce que je te chuchotais à l’oreille il n’y a pas deux minutes : la « mère parfaite », enceinte ou pas, c’est un mythe !

Et si le minimum syndical suffisait pour être une bonne mère ?

Plutôt que de regarder notre bidon d’un air dubitatif, si on jetait un coup d’œil à notre propre mère ? Bon ok, elle n’a pas toujours été cool, patiente, responsable et tout et tout… mais finalement, c’est plutôt une bonne mère, non ? Attends, je te dis un autre truc à ne pas trop ébruiter : ta mère, comme la plupart des mères, a été une mère « suffisamment bonne » comme disait un pédopsychiatre célèbre, Donald W. Winicott.

Selon ce psychiatre, la mère « suffisamment bonne » est tout simplement celle qui peut accepter de vivre les premiers temps (allez, maxi 6 mois) au rythme des besoins de son enfant sans toutefois les anticiper. C’est-à-dire, ce que ferait la « mère parfaite », si elle existait. Parce que cela aurait pour effet de donner à bébé l’illusion qu’il est le maître du monde. Et après ça, tu vois pas le spectacle ? On te le fait court : les gros mots, les coups de pied au copain, le pipi sur le mur…

La mère « suffisamment bonne » doit assez vite se recentrer un minimum sur son amoureux, son job, ses copines après son congé maternité… Comme bébé devra bien s’en accommoder, de sa capacité à s’adapter naîtra son sentiment de confiance en la vie et en ses propres possibilités puisqu’il constatera, comme tu l’as fait toi aussi en ton temps, qu’il a survécu pas trop mal à tout ce binz.

Qui aime bien frustre bien

La « mère parfaite », c’est celle qui culpabilise de ne pas apporter à son enfant tout ce qu’il désire. Depuis l’utérus jusqu’à son dernier souffle. Et une mère parfaite, c’est terrifiant, comme le signale souvent la psychanalyste Claude Hamos. Parce que culpabiliser de ne pas donner satisfaction à son enfant, c’est vouloir éviter de le confronter à la frustration. Tu parles d’un cadeau ! Et il fera comment quand il moisira dans la case prison au jeu de l’Oie ? Ou encore (rassure-toi, dans 1000 années lumière seulement) quand une fille (ou un garçon) lui dira non… ?


Et puis comment apporter à son enfant le meilleur (comme le ferait la « mère parfaite ») sans se substituer à lui dès sa naissance pour décider de ce qui est le meilleur pour lui et le priver de la liberté d’être lui-même ? La mère « suffisamment bonne », c’est celle qui sait frustrer juste ce qu’il faut son petit prince. Et ainsi en faire un jour un adulte autonome et responsable. Et pour t’aider à le devenir, pense à aller parler un peu avec une sage-femme si ça coince ou même avec un psychologue, s’il le faut… Dernière confidence au creux de l’oreille : si tu te contentes juste d’être cette mère « suffisamment bonne », on sera super fières de toi !

Ces livres sur le même thème peuvent vous intéresser :

La mère suffisamment bonne – Donald W. Winicott

Grandir, les étapes de la construction de l’enfant – Claude Hamos

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