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Comment j’ai vécu mon accouchement déclenché sous anesthésie générale

Bonjour la communauté Neuf Mois. Je m’appelle Nastasia et je tenais à partager avec vous l’histoire de mon accouchement déclenché, qui a fini en césarienne, et sous anesthésie générale…

Mon accouchement m’a été dérobé

Pourquoi ? Pour y répondre il faut que je parte du début de ma grossesse. Parce que oui, elle a été entachée du début à la fin. D’abord, à un mois et demi, j’ai été hospitalisée en service de gynécologie obstétrique pour déshydratation et perte de poids ainsi que des vomissements. C’est simple, ce que je mangeais, tout ressortait aussitôt. Parfois j’avais quelques minutes de répit mais c’était bien rare.

Quand les douleurs commencent à me faire peur

Je suis sortie 5 jours après, j’allais mieux mais seulement après 3 jours de jeûne. De mars à juillet, tout allait à peu près bien. Toujours des nausées et des vomissements mais bon, je tenais le coup. Arrive le mois de juillet : quelle chaleur pour moi ! C’est à la limite du supportable. Partir à la mer ? Pas la peine je suis une baleine, la plage n’est pas assez large pour moi puis il y a trop de monde. J’ai donc décidé de rester dans le noir comme une chauve-souris en cloque. Du coup on sort le soir, on organise des barbecues entre amis, on découvre les marchés nocturnes, les restaurants l’été…

Puis des douleurs apparaissent, et encore des douleurs… Elles me réveillent la nuit et j’ai l’impression que je vais mourir, que ma respiration va s’arrêter. Puis ça passe au bout d’une heure. Je laisse donc passer 4 jours avec toujours cette même douleur. Je pense que c’est lié à la grossesse. « Tu n’en sais rien, tu n’es pas docteur », me dit mon cher et tendre. Au bout de 5 jours je décide de me rendre chez le docteur. Celui-ci me dit que ce sont uniquement des reflux, qu’il n’y a rien de grave. On commence donc une cure de Gaviscon, le top du top quoi.

Et là, c’est le drame. Rebelote mais cette fois-ci puissance mille. Imaginez qu’on vous plante des couteaux dans les côtes. Eh bien c’est exactement cette douleur mais en 10 fois pire. Que j’ai mal ! J’ai même dû demander à mon cher et tendre de m’emmener rapidement aux urgences en le suppliant.

Mon hospitalisation prématurée

En août j’ai offert à mon chéri pour son anniversaire deux places pour un match de rugby. Je nous avais donc prévu un week-end en amoureux à Paris. Mais le sort en a décidé autrement : j’ai dû être hospitalisée à cause de calculs à la vésicule. Ah la douleur ! L’enfer ! Sur le coup, ils ne savent pas s’ils opèrent ou pas. Cela peut être dangereux pour mon bébé. J’ai peur, je ne veux pas le perdre mais je souffre tellement. Il fallait faire quelque chose rapidement. Alors ma copine la morphine a fait son apparition. Au moins, elle me soulage même si je vois des petits poneys.

A partir de ce moment-là, c’est le début de la fin. Hospitalisée à cause de ces crises de coliques hépatiques qui sont de plus en plus nombreuses et rapprochées, c’est vraiment dur pour mon moral. Je commence à avoir de mauvaises pensées. « Si je n’étais pas enceinte, au moins on m’aurait opéré et je ne souffrirais pas » ou encore « Opérez-moi, je prends le risque ». Si vous saviez comme je me sens mal d’avoir dit de telles horreurs, mais quand la douleur prend le dessus sur le mental on devient incontrôlable, on dit des choses que l’on regrette vraiment. J’ai honte de moi. Je me dis à ce moment-là que je suis ingrate, que je suis déjà une mère indigne alors que mon amour n’est pas encore né. Et mon bébé à l’intérieur, il ressent quoi ? Toute ma détresse. Je suis sûre qu’il croit que je ne l’aime pas alors qu’il est déjà la prunelle de mes yeux, l’homme de ma vie en fait !

Quand il faut aller de l’avant

Alors j’ai pris sur moi. J’ai pleuré quand j’avais mal et même quand je n’avais pas mal. C’est simple, je ne faisais que pleurer en fait. Au passage, merci mesdames les hormones. J’ai dû subir une nouvelle crise, celle-ci début octobre. Je me suis dit que ce n’était plus possible, que j’allais péter un câble à cause de cette vésicule. Tant bien que mal, j’ai pu attendre jusqu’à ma DPA, le 14 novembre (oui vous pouvez calculer, je suis tombée enceinte le 14 février…). Mon super gynécologue décide à cette époque qu’il faut déclencher le travail la semaine prochaine car mon  « petit ne tiendra pas ». C’est super mon bébé sera dans mes bras dans une semaine, en plus tout est prêt, mon sac, sa chambre et tout et tout.

Le Jour J tant attendu arrive enfin

Nous sommes le mardi 27 octobre. Contractions au top départ quelques heures après ! Avec chéri on traverse l’hôpital de long en large. Il faut que ça aille vite parce qu’elles me font mal ces contractions. Quelques temps plus tard, vérification du col qui est toujours à 1. Pas agréable du tout et en plus j’ai très mal à l’intérieur, là où se trouve le tampon de propess (ce fameux produit qui permet de déclencher l’accouchement). Je passe donc tant bien que mal la nuit. Réveil à 9 heures. Je souffre encore, j’ai envie que l’on me retire ce satané tampon ! On vient enfin même me le dire : « Vous êtes irritée, ça doit être à cause du tampon ».

Direction la salle de travail avec monitoring, perfusion de produits pas super cool pour commencer enfin le travail. Je suis toujours dilatée à 1 et bébé est bien haut. 16 heures toujours rien, j’en suis à plus de 24 heures de contractions sauf que ma dilatation n’est toujours pas assez importante. Je me console en me disant que dans quelques heures bébé sera là. Je me sens enfin comme sur un nuage. Ah et j’ai oublié de vous dire que dans tout ça on m’avait quand même fait quelques touchers et on m’avait percé la poche des eaux ! Sans aucune modification du col, encore…


Endormie en urgence

Il est maintenant 16 heures 42, retour du gynécologue et : « Oh, je sens les yeux et le nez de bébé ». Quoi ? Comment ? Mais non, vous rigolez ! Non non, mon bébé se présente bien par la face. Et arrive également la fameuse annonce : il faut une césarienne. Ah je n’y avais pas forcément pensé à ça. J’ai peur mais bon, c’est pour mon fils donc je me dis que ça va aller. Direction le bloc où dans quelques minutes bébé sera là. Waouh trop fou, je ne réalise pas, on est comme des puces avec le futur papa.

Je sens rapidement que l’on m’ouvre le ventre et j’ai mal. Je demande à tout le monde que l’on stoppe cette douleur. La péridurale ne marche plus et là tout s’enchaîne. « Monsieur sortez s’il vous plaît », « Bipez le pédiatre et le réanimateur de garde, dépêchez-vous ». Quoi ? Pourquoi le réanimateur ? Mon bébé va mal ? Pas le temps de me poser plus de question, je sombre dans un gros sommeil.

La peur de ne pas apercevoir mon bébé

Réveil environ 2 heures plus tard. Je me demande où est passé mon bébé, et où est mon ventre aussi… « Rendez-moi mon enfant, on me l’a volé ». Des pleurs et des cris, c’est tout ce qui sort de ma bouche. Je veux mourir car je ne sais pas où est mon enfant. Mais une voix rassurante me parle : « Il va bien madame, vous avez un beau Raphaël de 3 kg 100 et 49 cm, le voilà ». A ce moment-là, je crois que je vais tomber dans les paumes.

J’ai donc accouché… Enfin non, on m’a accouché. Et on m’a volé ce qui m’appartenait.

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