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Neuf Mois pour les sages-femmes 9Love - L'Eshop GrossesseLes meilleures mutuelles grossesse

J’ai vécu ma première grossesse à tout juste 18 ans

Bonjour, je m’appelle Laetitia. Ici, j’avais envie de partager ma vie, de raconter mon histoire, et plus particulièrement ma grossesse car j’ai eu mon fils Kyllian alors que j’avais tout juste 18 ans et 3 mois. Voici mon récit…

 

Une nouvelle inattendue

Je l’ai appris d’une manière un peu particulière. Je suis allée à l’hôpital pour des maux de ventre, choses que j’avais régulièrement à cause du stress. J’avais toujours mes règles, donc pour moi aucune raison de penser que j’étais enceinte. Si j’avais su… J’ai été reçue par le gynécologue en urgence qui m’a fait une échographie. Après avoir répondu à plusieurs de ses questions, celui-ci me regarde et me dit: « Tu vois ce qui clignote sur l’écran ? C’est le cœur de ton bébé qui bat. Maintenant soit tu le gardes soit tu le tues ». Autant dire que j’ai pris une claque énorme. J’étais venue pour un simple mal de ventre, et me voilà confrontée à l’un des choix les plus difficiles de ma vie.

J’ai ruminé la journée entière. À l’époque j’étais interne au lycée, c’est-à-dire que je ne rentrais pas chez moi pour la pause déjeuner. Alors je ne savais pas trop comment faire. Appeler ma mère ? Ne pas l’appeler ? J’avais si peur de sa réaction. Après une longue réflexion, j’ai finalement appelé ma mère pour lui demander de venir me chercher. Nous sommes arrivées à la maison, je lui ai donné le papier que le gynécologue m’avait fait avec tout écrit dessus. Le temps qu’elle le lise m’a paru une éternité. J’appréhendais tellement ce qui allait se passer ensuite. À ma grande surprise, elle est restée très calme. Elle m’a tout simplement dit que quel que soit mon choix, elle serait là pour me soutenir. Et ça a été le cas. C’est aujourd’hui une grand-mère au top du top.

Une grossesse imprévue qui n’a pas fait l’unanimité

Mon père, lui, a très mal pris la nouvelle. Quand je lui ai annoncé qu’il allait être grand-père, il est totalement sorti de ses gonds. Il s’est mis à hurler que je venais de gâcher ma vie, que je ferais mieux de me renseigner pour les modalités de l’IVG. Le père du bébé lui, a fui dès qu’il a entendu le mot « enceinte » alors que je l’étais de 12 semaines quand je lui ai dit. Heureusement que j’avais ma maman près de moi.

J’ai continué à me rendre au lycée et suivre mes cours, comme une adolescente ordinaire. Je ne voulais surtout pas que mes camarades de classe apprennent que j’étais enceinte. Je voulais que rien ne change. Mais vous savez comment sont les lycéens et lycéennes… En un rien de temps toute l’école était au courant. Pourtant je n’avais pas encore un gros ventre, et je m’étais des vêtements assez larges. Jusqu’à aujourd’hui je ne sais pas comment cela s’est su. Après ça j’ai été victime de harcèlement moral à l’école, mais aussi chez moi. Je n’étais jamais tranquille. Je recevais des appels incessamment. Lorsque je décrochais je pouvais entendre des personnes qui se moquaient de ma situation, d’autres qui me disaient d’avorter, ou encore que je serai une mauvaise mère.Toujours le même disque en somme. Même les professeurs s’y mettaient. Ils ne se privaient pas de me juger, de me décourager, et surtout de me répéter que je n’arriverai pas obtenir mon diplôme à la fin de l’année.

Enceinte et lycéenne, ça peut fonctionner, non ?

J’ai passé la majeure partie de ma grossesse et de mon année scolaire au service maternité pour grossesse difficile. Mais j’ai tout de même réussi mon examen haut la main. Lors de la remise des diplômes, j’ai prouvé à tous ces gens qu’ils avaient eu tort, en récupérant  fièrement mon diplôme, mon fils dans les bras.

Je n’ai jamais rien laissé tomber. Peu importe les embûches que j’ai pu avoir sur ma route. J’ai arrêté mes études a la naissance de Kyllian, mais avoir juste un niveau BEP ne me convenait pas. J’ai donc passé le concours d’entrée en école de police, que j’ai réussi. Je n’ai fait que six mois d’école car malheureusement je me suis blessée et je n’ai pas pu poursuivre. Qu’à cela ne tienne, je me suis réorientée. J’ai passé mon BAC Pro Commerce, puis le BTS Commerce. Je suis fière de n’avoir rien laissé tomber et d’avoir été jusqu’au BAC +2. Ça n’a pas toujours été simple de reprendre des cours en ayant un enfant scolarisé. Il fallait que je bosse mes cours à pas d’heure, que je fasse mes devoirs une fois Kylian couché, pour être concentrée à 100%.

Pour être honnête avec vous, il y a eu des fins de mois difficiles, mais Kyllian n’a jamais manqué de rien, que ce soit d’amour, de jouets, de vêtements propres… Il y a aussi eu des moments où j’ai pu en avoir marre d’avoir d’élever un enfant toute seule, de ne pas être une jeune femme de 18 ans comme les autres. Mais ces coups durs étaient vite balayés dès que j’avais un câlin de mon fils ou quand il me sourit en me disant: « Je t’aime maman d’amour de mon cœur que j’aime plus fort que l’univers ». Je souris encore en repensant à cette phrase. Comment résister à cette petite crapule ? Impossible, je craque inévitablement.

Nous sommes très fusionnels tous les deux. Il n’arrive pas à me cacher des choses. Que ce soit les petites copines, les mots des profs…  Je devine tout avant qu’il me le dise. Ce qui a d’ailleurs tendance à l’agacer. Nous partageons énormément de choses, dont notre passion pour la moto.

Je me souviens encore qu’à une époque nous étions tellement proches qu’il ne supportait pas que je le laisse seul, même pour la pause pipi. J’ai aussi eu le droit à la peur de l’abandon à l’heure du couché, quelle galère cette période-là.

Nous avons vécu tous les deux pendants 13 ans. Puis une petite sœur a pointé le bout de son nez. Il en est super heureux. Mais il a eu beaucoup de crainte au moment de la venue de cette petite sœur tant attendue. Il avait peur qu’elle lui vole sa place, que je n’ai plus de temps pour m’occuper de lui. Alors il a réclamé que l’on passe des moments privilégiés ensemble, sans sa petite sœur Thaïs. Elle n’a que 3 mois, ça reste compliqué de le faire, et je vois bien que ça lui pèse…

témoignage grossesse à 18 ans

 

Si c’était à refaire, ferais-je les choses différemment ? Honnêtement, oui, sûrement. Je ferais attention à ne pas avoir un enfant à 18 ans. Même si Kyllian est ma plus grande fierté, j’ai beaucoup galéré. Et j’aurais tant rêvé vivre ça à deux, avoir une vraie vie de famille, une vraie vie de couple.

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