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PMA : peut-on nous la refuser ?

Quand bébé se fait attendre, tous les couples ont-ils le droit de bénéficier d’une PMA ? Une question d’actualité avec la campagne présidentielle qui se profile dans laquelle la question de la procréation médicalement assistée pour les femmes homosexuelles est déjà évoquée par les différents candidats déclarés. Le point avec le Dr Laurence Levy-Duteil, gynécologue-nutritionniste*.

Vous êtes en couple hétérosexuel (pas forcément mariés ni pacsés mais vivant ensemble) dans la limite d’âge autorisée… la PMA est donc faite pour vous. Pas si sûr ! « Remplir les exigences légales ne suffit pas à assurer au couple que sa demande d’aide médicale à la procréation sera acceptée », souligne le Dr Laurence Levy-Duteil. Tout dépend de l’équipe qui fera le suivi.

En effet, les couples qui demandent une aide médicale à la procréation peuvent être jeunes ou moins jeunes, présenter des pathologies de la reproduction quel que soit leur âge, ou simplement rencontrer des difficultés à concevoir en raison de l’âge de la future maman car la fertilité décroît fortement à partir de 35 ans.

La PMA est autorisée jusqu’à l’âge de 43 ans en principe (parfois, si des embryons congelés sont encore disponibles, les essais peuvent être poursuivis après cet âge mais ils ne seront plus pris en charge par la Sécurité Sociale), mais cela ne veut pas dire que toutes les femmes jusqu’à cet âge verront leur demande acceptée.  Quand l’analyse des causes de stérilité ne plaident pas en faveur d’une tentative ou d’une nouvelle tentative, l’accord est quasiment impossible à obtenir, car c’est un traitement très coûteux tant en termes financiers qu’en termes d’impact sur la santé, sur la vie personnelle et sur la relation conjugale.  Mais d’autres facteurs, tels que l’âge peuvent intervenir dans la décision de l’équipe médicale.

Une équipe pluridisciplinaire a autorité de décision

En principe, l’âge de l’homme ne joue pas dans l’évaluation du bien-fondé de l’aide médicale à la procréation : « Mais certains centres peuvent se montrer réticents si l’homme a plus de 55 ans », souligne la spécialiste. Après 60 ans, l’acceptation est rarissime !

Ces conditions d’âge sont soumises à débat au sein de l’équipe pluridisciplinaire (médecins, biologistes, psychologues…) en tenant compte de l’intérêt de l’enfant et non pas du « droit à l’enfant ». L’équipe axe sa réflexion autour du code de déontologie (arrêté du 3 août 2010) et peut refuser un parcours de PMA à un couple en cas d’âge avancé, de risques trop importants pour la santé de la mère ou de l’enfant, en cas de pathologie grave chez un des deux parents qui exposerait l’enfant à devenir orphelin très jeune…

De toutes ces discussions, le couple n’est pas exclu : il est informé des contraintes légales, des techniques possibles et bien entendu du taux de réussite et d’échec possible sans oublier les risques que peut représenter une grossesse dans des conditions particulières.

Pas d’obligation de poursuivre la PMA

Dans la mesure où l’équipe pluridisciplinaire a donné son accord au parcours de PMA (qui ne sera pas forcément couronné de succès), tous les traitements sont pris en charge par l’assurance maladie (sauf quelques actes biologiques hors nomenclature) jusqu’à des limites clairement définies (6 inséminations artificielles à raison d’une seule par cycle, 4 essais de FIV, âge de la maman…).


Au-delà, la poursuite ou pas de la PMA relève d’un choix personnel qui n’est plus financé par l’assurance-maladie (et peut se révéler très coûteux). Les centres de PMA ne sont pas dans l’obligation de poursuivre les essais. Reste alors la solution d’une prise en charge à l’étranger où les règles de PMA sont moins rigoureuses… mais aussi plus commerciales.

*Coordinatrice de l’ouvrage Le Guide de la fertilité, paru aux éditions Eyrolles (23,90€).

 

 

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Voir les commentaires (3)
  • Vu mon age, on m’a refuse de suivre en France. En plus, les médecins français déconseillent fortement les femmes de devenir enceintes après 40 ans. Ils racontent à ces patients qu’ils sont vieux pour la maternité, intimident par les histoires effrayantes et refusent suivre la grossesse. Alors, après 40 ans femmes qui ont décidé d’avoir un bébé, sont sans soins médicaux, le soutien d’un médecin, et par consécence, sont condamnés à la solitude, à cet égard. Mères agées peuvent certainement suivre la grossesse dans d’autres pays, où la question de l’âge de la femme enceinte n’est pas si grave comme en France. Peut-être, les médecins français ne sont pas compétents pour effectuer la livraison tardive, et ils ne savent pas tout simplement comment et quoi faire avec ces patients. Et leur ignorance et leur manque de professionnalisme sont toujours facile de couvrir par les reproches envers une autre personne.Je suis parti pour l’Espagne, puis en Grece et finalement en Ukraine ou on m’a donne 5 tentatives. Mais je suis tombee enceinte des la premiere!en conclusion, la refuse ne doit pas arreter d’essayer si l’enfant est votre reve depuis plusieurs annees!!!

  • On est refusé et assez souvent! J’ai lu tant d’histoires sur des forums des femmes qui attendaient et attendait le don d’ovocytes et personne ne pouvais leur dire combien de temps reste.
    Oui, d’une part elles ne sont pas refusées directement… Les médecins disent qu’il y a la possibilité mais il faut être patiente. Quelle betise! On traîne les pieds c’est tout! Celles qui le comprennent vont à l’étranger et ne perdent pas du temps.
    Voilà on peut voire le témoignage précédent. Espagne, Grèce et enfin Ukraine, où elle est tombée enfin enceinte. J’ai eu l’histoire pareil avec Biotexcom en Ukraine. C’est toujours quelque part où on cherche du bonheur!

  • Effectivement, il est difficile de suivre un traitement PMA dans un pays comme la France. En plus des barrières juridiques, il y a le coût d’une opération comme la Fécondation in vitro ou le don d’ovocytes qui reste particulièrement élevé en Hexagone. A cela, il faut ajouter le temps assez long que prennent les cliniques sur place pour la prise en charge de leurs patientes. Oui, il est possible que sans vous le dire ouvertement, les médecins français vous refuse un suivi dans le cas d’un traitement PMA pour avoir un bébé. C’est pour cette raison que trouver une clinique à l’étranger semble être une solution viable. Ma sœur a eu son premier bébé l’an dernier grâce au don d’ovocytes réalisé dans une clinique située en Ukraine. Dès son arrivée, elle a été prise totalement en charge par une équipe de spécialistes de la PMA. Et à la deuxième tentative, elle est tombée enceinte. Elle peut enfin jouir du bonheur de concevoir et d’être maman. Un refus de PMA dans un pays donné ne doit pas être synonyme de perte d’espoir.

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