Allez, pas de panique, tous les problèmes gynécologiques ne sont pas des obstacles à la maternité. Une femme qui a des kystes fonctionnels à l’ovaire peut vivre une grossesse. Elle sera juste un peu plus surveillée par les spécialistes qu’une autre patiente…
Qu’est-ce qu’un kyste fonctionnel ?
La plupart des femmes en âge de procréer peuvent un jour avoir un kyste fonctionnel. Lors d’un cycle menstruel, au lieu d’éclater pour libérer l’ovule, le follicule – évolution normale d’un ovule – grossit anormalement et forme une boule remplie de liquide. « Un kyste fonctionnel se voit sur une échographie, indique le docteur Sylvain Mimoun, gynécologue. Ce n’est pas une lésion et il faut savoir qu’il disparaît spontanément au bout de quelques mois.» Un kyste fonctionnel est bénin mais il faut consulter rapidement quand on ressent des douleurs dans le bas ventre, le plus souvent d’un seul côté, ou si les règles sont devenues irrégulières. Le seul moyen pour que ces kystes fonctionnels disparaissent est de mettre les ovaires au repos. « Il faut donc prendre la pilule. Il est aussi conseillé de refaire une échographie après le cycle pour savoir si le kyste n’est plus là. S’il reste, il se peut qu’il ne soit pas fonctionnel. Il faut alors faire des examens plus poussés », indique le gynécologue.
Quand prévoir une grossesse ?
Une femme qui apprend qu’elle est touchée par cette pathologie ne doit surtout pas abandonner son désir d’enfant. Elle doit juste se faire suivre très attentivement par un médecin ou un spécialiste. « La médecine sait très bien gérer cela et une consultation permet d’estimer si une grossesse est possible à ce moment-là ou s’il faut attendre. Echographies, suivi gynécologique régulier…, le médecin coachera son ovulation pour permettre à sa patiente de réaliser son désir d’enfant », souligne le Dr Sylvain Mimoun. Et si des kystes apparaissent pendant la grossesse ? « Ils ne sont pas enlevés car le kyste folliculaire va soutenir la grossesse pendant les trois premiers mois », conclut le gynécologue.
Remerciements au Dr Sylvain Mimoun, gynécologue-andrologue à Paris et président de la société française de gynécologie et obstétrique psychosomatique.