Ils ne devaient faire qu’une simple opération de l’appendicite. Mais dans le corps de cette jeune fille japonaise, âgée de 16 ans, que les médecins étaient en train d’opérer, ils ont remarqué qu’une « tumeur contenant un cerveau miniature était en train de grandir dans un ovaire. » Une découverte rarissime, parue dans la revue médicale Neupathology, le 6 janvier dernier.
Un cas rarissime
Environ 5% des tumeurs ovariennes contiennent des tissus étrangers, comprenant des cheveux, des dents, du cartilage, de la graisse ou encore des muscles, nous explique le site New Scientist, qui a relayé l’information. Mais quand bien même, une tumeur avec des « structures ressemblant au cerveau adulte sont rares », a souligné le professeur Angelique Riepsamen, issue de l’université de South Wales en Australie. Selon une analyse plus détaillée décrite dans le New Scientist, il s’agit d’une version plus petite d’un « cervelet qui se trouve habituellement sous les deux hémisphères du cerveau. Une masse sur un côté ressemblait à une tige, la structure qui lie d’habitude la moelle épinière. » Par ailleurs, selon le médecin Masayuki Shintaku, du Centre médical Shiga (Japon), le cerveau miniature s’est si bien développé qu’un flux électrique pourrait être conduit entre les neurones !
La tumeur a été retirée sans dommage
Les femmes qui possèdent ce genre de tératomes ovariens (tumeurs) peuvent toutefois souffrir de dérèglements psychologiques. En effet, certains symptômes neurologiques peuvent survenir comme un changement de personnalité, des agitations, des pensées paranoïaques, une confusion. Ces symptômes peuvent apparaître lorsque le système immunitaire reconnaît que les cellules du cerveau présentes dans l’ovaire sont étrangères et les attaque. Heureusement, la jeune femme n’a eu aucun de ces symptômes. Par ailleurs, la tumeur de la jeune fille de 16 ans a bien été retirée, sans aucune complication. Une histoire incroyable mais qui, heureusement, se finit bien !