Aujourd’hui, c’est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes organisée par l’ONU depuis quinze ans. Pour ce combat essentiel, il est important de rappeler quelques chiffres.
En France, 216 000 femmes par an subissent les violences de leur partenaire. Une femme décède tous les 3 jours environ des suites de ces coups. Et souvent, ces maltraitances commencent pendant la grossesse : 40% des violences du partenaire débutent lors de cette grossesse, et 40% augmentent lorsque la jeune femme est enceinte. 23% des avortements sont liés à des violences et viols. Et comme l’a expliqué Solidarité femmes, 80% des femmes maltraitées sont déjà mères d’un enfant ou plus. C’est pourquoi cette année, l’association met en lumière la protection des enfants.
Mais seulement 16% des femmes subissant des violences conjugales déposent plainte. Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre des Droits des femmes, rappelait en mars dernier l’importance de sensibiliser le public à ce problème : « Une femme victime de violences sur quatre fait appel au médecin comme premier recours alors que seule une sur neuf se rend au commissariat. Si l’on veut aider le plus tôt possible les femmes battues, c’est dans le système de soins que les solutions se trouvent et nulle part ailleurs ».
Aujourd’hui ministre de l’Éducation nationale, l’élue assure que promouvoir l’égalité des sexes permet de lutter contre ces violences. Pour elle, il faut apprendre tôt aux enfants « qu’il n’y a pas de sexe fort et de sexe faible, mais qu’il y a égalité entre les sexes », comme elle l’a expliqué sur France 2.
Si vous avez une amie qui subit des violences de la part de son conjoint, encouragez-la à consulter quelqu’un. Si elle est enceinte par exemple, elle peut aller voir une sage-femme, notamment lors des cours de préparation à la naissance, pour se confier.