Pendant une grossesse, le corps subit des modifications physiologiques ce qui rend parfois la détection d’une appendicite difficile. Au premier semestre, le taux de non-visualisation peut même atteindre les 70 % !
La résonance magnétique plus que les ultrasons
Selon une étude présentée par la revue Radiology en mars 2015 et menée par le Dr Ivan Pedrosa et ses collègues du Centre Médical Beth Israel Deaconess de Boston, l’échographie fonctionne grâce aux ultrasons et, bien que sans danger pour le fœtus, ce procédé est nettement moins efficace que l’utilisation de l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Jusqu’à présent, en cas de non détection d’une appendicite chez une femme enceinte par échographie bien que la suspicion soit réelle, les médecins avaient recours à la tomodensitométrie.
Le problème de cette méthode, c’est qu’elle est dangereuse pour le fœtus, car elle expose ce dernier aux radiations ionisantes.
Des cas d’appendicite passés à la trappe
Pour cette étude, 51 femmes enceintes qui se plaignaient de douleurs abdominales ont passé une IRM. Sur ces 51 femmes, 48 avaient également subi une ultrasonographie. L’IRM a permis la détection de quatre cas d’appendicite dont deux n’avaient pas été détectés grâce aux ultrasons.
Selon une autre étude rétrospective américaine menée sur 5 ans et sur 170 femmes enceintes, 65% des cas d’appendicite non détectés à l’échographie l’ont été grâce à l’IRM.
Voilà pourquoi le Dr Ivan invite donc les médecins « à modifier leur pratique clinique et à abandonner la tomodensitométrie au profit de l’IRM ». Reste à savoir si ses conseils seront suivis d’effets et dans quels délais.