Les otites, responsables des principales causes de visites chez le médecin, d’interventions médicales ou de prescriptions antibiotiques, touchent nombre de bébés en France. Mais le phénomène semble se réduire depuis quelques décennies déjà. Grâce à une étude américaine menée par la American Academy of Pediatrics, des chercheurs ont pu relever une baisse significative des otites chez les tout-petits, notamment grâce à l’allaitement. Un phénomène en régression donc mais dont il ne faut pas minimiser les risques.
L’allaitement, un préventif naturel efficace
Selon cette étude américaine, les otites chez les bébés auraient diminué au cours des 35 dernières années. Pour mettre en lumière un résultat significatif, les chercheurs ont pu tester 367 bébés âgés de 1 mois à 1 an et le constat est donc bien révélateur : au total, 6% des bébés de 3 mois avaient déjà eu une otite, 23% d’entre eux en avaient déjà souffert à 6 mois et 46% de ces mêmes bébés ont été atteints à l’âge de 12 mois.
Ces pourcentages, bien qu’ils puissent sembler élevés, montrent bien que le nombre d’otites se trouve à la baisse quand on les compare à ceux des années 80 et 90. Au cours de ces deux décennies, il a été relevé que 18% des bébés de 3 mois avaient déjà eu une otite. À à 6 mois, cela monte à 39% et pour les bébés âgés de 12 mois le pourcentage atteint 46%.
Autre résultat significatif relevé grâce à cette étude : un bébé qui a pu être allaité a moins de risques d’avoir une otite car le lait maternel diminue considérablement les infections respiratoires et notamment leurs fréquences. Ainsi, rhumes et autres maladies infectieuses peuvent être évités. Car il ne faut pas oublier que les otites sont des conséquences notables de ce type d’infection. Autrement dit, le lait maternel peut protéger bébé mais c’est également le cas des vaccinations contre la grippe ou le pneumocoque (en effet, Prévenar est apparu il y a une quinzaine d’années en France où on constate une baisse de 30% des cas d’otites sur les bébés vaccinés).
Phénomène en baisse mais qui doit quand même être surveillé
Même si le lait maternel protège bien bébé contre un risque d’otite, il ne faut pas négliger quelques règles d’hygiène et de santé primordiales. Tout d’abord, il ne faut pas oublier que protéger bébé d’un tabagisme passif peut lui permettre d’éviter quelques infections respiratoires dont une otite. De plus, moucher bébé souvent lors d’un rhume et se laver les mains régulièrement (y compris celles du bébé !) peut également écarter le risque d’otites.
Néanmoins, les signes sont souvent clairs lors d’une otite. Un bébé malade peut porter la main à l’oreille s’il a mal à celle-ci (ou aux deux) et peut mal entendre. Dans la plupart des cas, l’otite moyenne aiguë se soigne sans traitement au bout de 2-3 jours mais si les symptômes persistent, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin. En cas de fièvre trop prolongée ou d’infection sévère, des antibiotiques peuvent être prescrits, surtout si le bébé à moins de 6 mois.
Pour être sûre que l’infection a bien disparu, il est souvent conseillé de consulter à nouveau 4 semaines après l’arrêt du traitement antibiotique afin de s’assurer que le liquide retenu à l’arrière du tympan est bien parti. Pas d’inquiétude à avoir outre que mesure donc mais quelques gestes simples peuvent prévenir ,voire éviter, une otite chez un bébé et ce dès son plus jeune âge.