Des travailleuses Japonaises, ayant connu une discrimination au travail pendant leur grossesse, ont interpellé le gouvernement pour éradiquer ce qu’elles appellent le « Matahara », le « harcèlement maternel » en français.
En effet, au Japon, les employées enceintes peuvent subir des licenciements abusifs ou de l’intimidation, comme le déclarent cinq victimes. Relayées par le Japan Times, ces femmes se sont exprimées lors d’une conférence à Tokyo organisée par l’association Matahara Net.
Au Japon, 6 femmes sur 10 quittent leur emploi lorsqu’elles deviennent mères
Au cours du mois de juin, le gouvernement a annoncé une modification juridique sur la discrimination au travail pour les femmes enceintes. Pourtant, pour le groupe « Matahara Net », rien n’a changé ! C’est pourquoi, ces courageuses femmes souhaitent mettre en lumière ces harcèlements moraux et maternels.
Dans les entreprises japonaises, les femmes subissent d’incroyables pressions, souvent invitées officieusement à ne pas tomber enceintes si elles veulent garder leur emploi. En effet, une victime de discrimination, Yukari Nishihara, s’est exprimée sur son sort pendant la conférence le mercredi 24 juin. Cette jeune femme était enceinte en août 2013 mais sa charge de travail n’a jamais été légère, bien au contraire ! Malgré ses demandes, ses tâches sont devenues de plus en plus dures.
Pour cette jeune maman, son entreprise voulait encourager une fausse couche. Pourtant les lois stipulent que les employeurs doivent donner des responsabilités moins lourdes si une femme enceinte en fait la demande.
Ainsi, au Japon, il faudrait un changement législatif, mais aussi une évolution de la manière dont la société et les femmes elles-mêmes, appréhendent l’égalité entre les sexes.