Le 11 août dernier, Helen Aller, photographe de 29 ans, choisit de publier la photographie d’un bébé de trois jours lové entre les cuisses de sa maman, sous la cicatrice de la césarienne qui lui a permis de naître. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, comme le raconte le site internet du journal Le Monde. Lorsque la jeune photographe décide de partager ce cliché sur les réseaux sociaux, elle ne devait pas s’attendre à une telle réaction en chaîne. Le cliché en noir et blanc a été vu plus de 11,5 millions de fois et partagé pas moins de 65 000 ! Mais il a aussi été signalé de nombreuses fois par les utilisateurs pour « pornographie », « mauvais goût » ou « atteinte à la pudeur », générant une suppression sans explication du réseau social le 21 août.
Un texte accompagne pourtant la photo
Helen Aller avait pourtant légendé sa photo pour raconter un peu l’histoire de ce cliché. Elle a en réalité suivi la grossesse de cette femme qui n’avait peur que d’une chose, la césarienne. Seulement voilà, quand la naissance arrive, l’accouchement est compliqué et elle a dû subir une césarienne en urgence. C’est pourquoi la jeune maman lui a demandé « de faire une photo montrant que son pire cauchemar a permis de lui sauver la vie, et celle de sa fille ».
Une volonté de décomplexer
La jeune femme de 29 ans a cependant republié la photo à peine quelques heures après sa suppression sans qu’elle ne soit à nouveau évincé de Facebook. Si certains lui reprochent de « banaliser quelque chose qui n’est pas naturel », Helen Aller préfère voir cette photo comme un moyen de « déculpabiliser les mamans qui pensent ne pas avoir donné la vie correctement ».
Près de 20% de césarienne
Selon la Haute Autorité de la Santé, près de 20% des femmes accoucheraient par césarienne en France. Un chiffre élevé (bien qu’en baisse depuis quelques années) si l’on tient compte des dernières recommandations de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) : en effet, cette institution estime qu’il n’est pas nécessaire de dépasser les 15% de naissances par césarienne.