Enceinte et atteinte d’un cancer, une jeune femme britannique s’est vue dans l’obligation de mettre au monde son bébé prématurément afin d’avoir une chance de se soigner. C’était en décembre 2015. Mais si elle avait su que sa fille n’y survivrait pas, elle aurait pris une autre décision.
Alors qu’elle était enceinte de trois mois (entre sa 9ème et 13ème semaine de grossesse) et de son troisième enfant, Heidi Loughlin a appris qu’elle souffrait d’une forme agressive et très rare d’un cancer du sein. Mais pour pouvoir se soigner au plus vite et avoir ainsi une chance de survivre, les médecins lui ont conseillé de mettre fin à sa grossesse.
Hors de question pour la jeune Britannique de 33 ans de se séparer de son bébé. C’est ainsi qu’en décembre 2015, à l’hôpital St Michael de Bristol, la petite Ally Louise Smith est née 12 semaines avant terme, ce qui a permis à sa maman de commencer sa chimiothérapie. Malheureusement, huit jours après l’accouchement, la petite puce décède. Heidi Loughlin culpabilise face à cette terrible tragédie.
Interviewée par la chaîne BBC, elle a déclaré : « Si je savais que ça n’allait pas marcher…, je l’aurai gardée dans mon ventre. » Qu’existe-t-il de pire au monde que la perte de son enfant ? Rien et Heidi Loughlin doit faire face à cette terrible peine.
« Elle est toujours dans mes pensées »
Mais en retardant la chimiothérapie jusqu’au sixième mois de grossesse afin de ne pas nuire au bébé, Heidi Loughlin a mis sa propre vie en danger. Suite au décès de sa fille, elle avoue avoir pensé ne pas y avoir recours. Mais pour le bien de ses deux fils et de son mari, Keith Smith, et aussi pour rendre hommage à sa petite Ally Louise, elle est allée jusqu’au bout du traitement. A la BBC, elle a alors déclaré, avec une voix qu’on imagine remplie d’émotion : « Elle est toujours dans mes pensées. Je veux qu’elle soit fière de moi. Elle est ma petite fille. »
Et parce qu’il faut « mettre un pied devant l’autre » afin d’avancer, cette mère de famille a recueilli plus de 16 000 £ (soit environ 21 000 euros) pour l’association Cots for Tots dans le but de soutenir l’unité de soin néonatal de l’hôpital St Michael de Bristol. Sa fille serait très fière d’elle, on en est sûr !