Après concertation, le papa a décidé de vous accompagner dans ce moment aussi merveilleux qu’éprouvant. Comment va t-il se comporter à l’instant crucial ? Du papa stressé au papa (trop) confiant, de l’hypersensible à l’hyperactif, zoom sur 7 papas que vous reconnaîtrez certainement le jour J !
L'hyperstressé
Il arrive avec le kit du parfait accompagnateur : brumisateur taille XL, serviettes, coussin en plumes d'autruche…Une préparation optimale qui ne l'empêche pas d'avoir le teint verdâtre des mauvais jours. Il fait les cent pas et harasse les médecins de questions hyper-pointues sur des sujets aux noms plus inquiétants les uns que les autres – épisiotomie ou hémorragie. Il veut absolument être le premier à prendre le bébé dès qu'il sera sorti par peur qu'on ne vous l'échange contre le rejeton de la chambre d'à côté. Il est tellement occupé à se rassurer, lui, qu'il en finit par oublier de vous rassurer, vous.
L'hypersensible
Il attend ce jour patiemment depuis des semaines. Il arrive avec l'air fébrile mais content. Il a peur des effusions de sang et des hôpitaux, mais il a tenu à être là quand même, par amour. Touchant, en théorie. Jusqu'au moment où il s'évanouit, en plein milieu de la salle de travail, envoyant valser forceps et la frêle sage femme qui lui épongeait le front…Vous laissant désespérément seule avec vos contractions.
L'explorateur
Il ne veut pas manquer une minute de ce qu'il voit comme un moment unique et inoubliable. Alors il tourne autour de vous, vous inspecte de haut en bas et (surtout) de long en large tel Christophe Colomb découvrant l'Amérique. C'est tout juste s'il ne prend pas sa loupe pour reluquer entre vos jambes voir ce qui s'y passe. Le pire dans tout ça reste sûrement l'air d'enthousiasme bêta qu'il affiche et qui vous donne envie d'enfoncer encore plus vos griffes dans son poignet.
Le cameraman
Il arrive à l'hôpital avec 25 kilos de matériel. Détrompez-vous, il n'est pas là pour filmer le quatrième volet du Seigneur des Anneaux, mais pour « immortaliser ce moment magique ». Ce qui signifie en langage courant vous filmer en train de dévoiler ce qu'il vous reste d'intimité et, accessoirement, pouvoir repasser ce même film lors des dîners de famille chez la belle mère Josiane, trop heureuse de vous voir sous ce jour si flatteur. Vous vous retenez de lui en mettre une au quinzième «T'es magnifique mon amour ! » lancé à son écran HD.
Le donneur de leçons
Il en faut plus pour l'impressionner. L'accouchement ? De la rigolade. Fort de son vécu en la matière, il considère qu'il y a vraiment pire. La faim dans le monde par exemple. Si vous tentez d'esquisser la moindre plainte, il n'hésite pas à vous raconter le calvaire que fût l'accouchement compliqué de sa grande tante il y a quarante ans, insinuant que vous devriez vous considérer heureuse de vous en tirer si facilement. Il vous donnerait presque l'impression que l'accouchement est un moment cool, et que tout ça c'est que dans votre tête. Presque.
L’égoïste
Il arrive à la clinique avec son burger frites qu'il déguste devant vous, embaumant la pièce d'odeurs de friture, oubliant totalement, au passage, le fait que vous n'avez rien avalé depuis hier midi. Il passe de son Blackberry à son Iphone, l'air préoccupé, comme pour bien vous rappeler qu'il a pris un jour « off » pour (à cause de) vous. « T'inquiète pas chérie, c'est bientôt fini » vous assène t-il, décontracté, en réponse à vos hurlements de douleur.
Le maladroit
Il veut bien faire mais… Il assomme l'infirmière en accourant vers vous à la première contraction, il se prend les pieds dans la perfusion qui, évidemment, vous tombe sur le mollet. Et comme l'enfer est pavé de bonnes intentions, en voulant vous rafraîchir avec sa bombe, il vous projette littéralement quatre litres d'eau dans les yeux au moment où, enfin, le bébé pointe le bout de son nez. Alors, oui, ça part d'un bon sentiment, mais vous n'êtes pas vraiment disposée à être indulgente.
Une folle envie vous prend de demander à la sage femme de le ligoter au fond de la salle pour l'empêcher de nuire une bonne fois pour toutes.